Avis d'expert

Subaru Outback 2023 : premier contact

8,0
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    7,5/10
  • Sécurité
    8,5/10
  • HABITABILITÉ
    8,5/10
  • CONVIVIALITÉ
    8,0/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    7,5/10
  • PUISSANCE
    8,0/10
  • CONFORT
    8,5/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    7,0/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    8,0/10
  • VALEUR
    8,0/10

De nos jours, l’industrie automobile mise principalement sur des véhicules à vocation utilitaire. Et au cas où vous le ne sauriez pas encore, cette « utilité » prend toutes sortes de formes en 2022. L’une d’entre elles consiste à prendre la carrosserie d’une voiture familiale et de lui insuffler une bonne dose de « robustesse » en l’habillant de manière appropriée.

Cette formule, le constructeur Subaru l’a ramenée à l’avant-plan au milieu des années 90 avec la familiale Legacy Outback. Au fil des années, la version surélevée a pris du galon, en plus d’accroître ses capacités de véhicule « passe-partout ». C’est un peu ça l’histoire derrière cette descendante directe de l’AMC Eagle des années 80, un véhicule polyvalent, logeable, confortable et même capable de se débrouiller lorsque le bitume cède sa place à un chemin légèrement accidenté.

Pour 2023, la Subaru Outback change quelque peu, la sixième génération du modèle lancée en 2020 qui est déjà rendue à la moitié de son cycle, ce qui explique cette refonte de mi-parcours. L’aile canadienne du constructeur avait convié la presse automobile à ce premier contact avec cette Outback remaniée pour 2023.

Design : 7.5/10

Le modèle 2023 se distingue de la version introduite il y a trois ans par cette grille de calandre plus imposante à l’avant, mais aussi par le design du pare-chocs qui accueille ces fausses trappes de ventilation, Subaru qui considère que ces gros « C » en plastique noir protègent mieux la carrosserie lorsque le véhicule s’aventure sur un chemin légèrement accidenté.

Mais, ce n’est pas tout, car les phares aux DEL, les antibrouillards aux DEL, le plastique autour des passages de roues et le pare-chocs arrière sont tous de nouvelle facture. Et même si le plastique appliqué à la carrosserie adopte un style plus ciselé – à l’instar de la berline WRX par exemple –, la Subaru Outback Wilderness introduite l’an passé demeure l’option la plus « robuste » de la gamme, et ce, malgré le fait qu’elle conserve le design de l’année-modèle 2022. Notez aussi que le design des jantes de 18 pouces, réservées aux livrées Limited XT et Premier XT, est nouveau en 2023.

Nous avons pu conduire la nouvelle livrée Onyx qui se greffe à l’alignement cette année, cette nouveauté qui mise surtout sur une apparence assombrie avec plusieurs éléments de couleur noire à l’extérieur. D’ailleurs, l’Ascent est également disponible avec cette finition « urbaine » comme se plaisent à l’appeler les stratèges de la marque. L’habitacle reçoit également les sièges recouverts de ce matériel plastifié – et facile à laver – avec des surpiqûres contrastantes vert lime, des jantes de couleur anthracite et une version plus poussée du système X-Mode, sans être aussi « capable » que celle de la Wilderness.

Si l’Outback Onyx profite d’un look plus « sportif », l’adjectif ne s’applique pas vraiment à ce qui se trouve dans le compartiment moteur. En effet, l’Outback doit vivre avec le 4-cylindres à plat atmosphérique de 2,5-litres qui livre une puissance de 182 chevaux et un couple de 176 lb-pi. Pour avoir accès au bloc turbocompressé de 2,4-litres, il faut plutôt se tourner du côté de l’Outback Wilderness, cette livrée qui commande un supplément de 4 500 $ par rapport à cette version Onyx.

Puissance : 8/10

À bord de l’Onyx, il ne faut pas s’attendre à une explosion d’adrénaline, le moteur 4-cylindres à plat atmosphérique de 2,5-litres qui compose tout de même avec un poids important de plus de 1 600 kg. Le moulin de base « fait la job » comme on dit au Québec, mais disons que dans les côtes du nord de l’Ontario, il a fallu pousser un peu plus fort sur la pédale de droite pour garder l’erre d’aller. Mais, règle générale, pour le conducteur qui ne cherche pas un véhicule trop rapide en ligne droite, la mécanique de 182 chevaux et 176 lb-pi de couple est amplement suffisante.

Pour les autres, le moteur 4-cylindres turbo de 2,4-litres de 260 chevaux et 277 lb-pi de couple est mieux taillée pour les consommateurs qui envisagent de remorquer à l’occasion ou simplement pour profiter de l’accélération plus convaincante du bloc turbocompressé.

Ici, il faut l’avouer, la boîte de vitesses à variation continue (CVT) a son mot à dire, l’unité qui simule tant bien que mal les passages de rapports « simulés », mais qui présente tout de même un minimum d’élasticité.

Agrément de conduite : 7/10

Ce bref contact avec la version 2023 a tout d’abord débuté avec la livrée Onyx. Au risque de me répéter, le groupe motopropulseur de base de la familiale utilitaire n’est pas une foudre de guerre, mais pour l’acheteur moyen, la Subaru Outback est surtout un outil pour trimballer la famille et tout son équipement. C’est vrai que les accélérations ne sont pas aussi entraînantes que celles de la variante turbo, mais lorsque la vitesse de croisière est atteinte, ce détail est vite oublié, la Subaru Outback qui a conservé son comportement de voiture malgré les dimensions accrues depuis près de trente ans sur le marché. La direction est lourde et la précision de celle-ci n’est pas aussi chirurgicale que celle de la WRX STI, mais malgré tout, l’Outback propose une conduite qui n’a rien à voir avec les autres véhicules multisegments de la catégorie intermédiaire. Même les routes secondaires de la région de Muskoka n’ont rien fait pour déstabiliser la voiture. Bon, oui, il ne faut jamais oublier que la voiture est haute sur pattes, mais en prenant soin de réduire la cadence dans les virages serrés, la représentante de Subaru s’avère une voiture confortable et solide grâce à cette suspension un brin ferme. Disons que c’est plus aseptisé qu’à ses débuts.

Les gens de Subaru nous ont même fait passer par un chemin hors route, avec une portion à cadence plus soutenue où même quelques roches m’ont causé des sueurs froides; disons que j’ai eu peur de me retrouver avec une crevaison dans les bois. Une deuxième portion hors route a toutefois démontré qu’une familiale Outback équipée de pneus quatre saisons n’est pas exactement l’égale d’un Jeep Wrangler… ou même de la livrée Wilderness.

En effet, malgré le système X-Mode placé avec la fonction Deep Snow/Mud, les ornières creusées par une douzaine de véhicules avant mon passage m’ont stoppé dans ma progression, tellement en fait que j’ai dû faire appel à un véhicule de secours pour m’extirper de ce trou boueux.

De son côté, la Subaru Outback munie du moteur turbo a démontré qu’elle est beaucoup plus à l’aise pour les reprises sur l’autoroute, tandis que les accélérations à partir d’un départ arrêté sont également plus électrisantes. Bon, n’allez pas croire un seul instant que la Subaru Outback est une voiture sport, mais disons que la livrée Premier XT essayée bonifie le comportement du véhicule.

Confort : 8.5/10

Ici, la double identité de l’Outback se traduit par une suspension robuste capable de résister à un traitement de conduite hors route légère, ce qui veut dire que sur certaines surfaces bosselées, c’est un peu plus sautillant, mais il règne cette impression de solidité à bord, ce qui n’est pas toujours le cas au sein de cette catégorie. En revanche, sur une route plus récente, l’Outback se comporte comme n’importe quelle autre berline intermédiaire. C’en est presque ennuyant!

Quant aux deux rangées de sièges, elles sont dans la bonne moyenne de l’industrie pour la mollesse du dossier de l’assise. Certes, derrière, c’est peu plus serré pour le passager du milieu – à cause du tunnel de transmission –, mais pour les deux autres, le dégagement pour la tête ou les épaules est adéquat.

Habitabilité : 8.5/10

La Subaru Outback n’est clairement pas aussi grande que l’Ascent, mais avec sa carrosserie de familiale et le fait qu’elle se contente de deux rangées de sièges, l’espace cargo est l’une de ses principales qualités, d’autant plus qu’il peut s’allonger lorsque la banquette est repliée vers l’avant pour le rangement d’objets plus longs.

Sécurité : 8.5/10

Depuis que Subaru a décidé de ne plus offrir de boîte manuelle à bord de ses véhicules plus utilitaires – à l’exception du Crosstrek bien sûr –, il est plus facile pour les stratèges d’implanter une batterie de dispositifs de sécurité et d’aides à la conduite dans les modèles de la marque. La suite EyeSight en est d’ailleurs à sa quatrième version, elle qui reçoit une nouvelle caméra stéréo, la possibilité d’équiper le véhicule d’une nouvelle monocaméra (Premier XT seulement) et un nouveau servofrein électrique, tandis que ces fonctions ont été mises à jour pour la nouvelle année : freinage précollision, assistance au centrage de la voie, assistance au maintien de voie et alerte de louvoiement, régulateur de vitesse intelligent et la direction automatique d’urgence (à partir de la livrée Tourisme).

L’alerte de circulation transversale arrière, l’assistance au changement de voie, la détection d’angles morts font également partie des trucs que possède l’Outback dans son sac. Quant au fait que l’IIHS a qualifié l’Outback parmi ses « Top Safety Pick pour 13 années consécutives, disons qu’il s’agit d’un bel accomplissement et un plus pour les jeunes familles.

Convivialité : 8/10

Un bref coup d’œil à la planche de bord de l’Outback 2023 confirme que rien n’a changé… ou presque! Mais, quand on s’y attarde plus longuement, on remarque que des boutons « tactiles » ont été ajoutés en permanence à la base du gros écran de 11,6 pouces au centre. Les commandes de la climatisation et des sièges chauffants sont plus faciles à utiliser. Quant au reste de ce système d’infodivertissement, il est plus facile que les anciennes versions de ce dernier, mais il n’a pas ce qu’il faut pour supplanter les meilleurs systèmes de l’industrie, notamment au chapitre de la réactivité. Les stratèges ont également ajouté cette application what3words, une fonction qui permet de naviguer à travers le territoire selon la prémisse que chaque carré de 10’ x 10’ porte un trio exclusif de mots. Le système fonctionne bien, mais il est permis de se questionner sur la pertinence de ce dernier, d’autant plus qu’il est seulement disponible sur la livrée la plus dispendieuse.

Économie de carburant : 8/10

L’ÉnerGuide canadien annonce une moyenne de 9,2 L/100 km en ville er de 7,3 L/100 km sur route avec la mécanique de base, tandis que le turbo fait grimper la moyenne à 10,6 L/100 km en ville et 8,1 L/100 km sur route.

Caractéristiques : 7.5/10

Cette nouvelle livrée Onyx mise à l’épreuve dans le nord de l’Ontario est définitivement plus intéressante en ce qui a trait à l’apparence, mais il manque encore quelques luxes réservés aux livrées plus cossues. Il y a tout de même un écart de près de 8 000 $ entre l’Onyx et la Premier XT, un montant qui se justifie notamment par la mécanique plus puissante, mais aussi la sellerie en cuir Nappa, les fonctions exclusives de la suite EyeSight v.4, les jantes de 18 pouces, la chaîne audio Harman Kardon et j’en passe.

Il va sans dire que la Subaru Outback Premier XT est bien mieux nantie, elle qui pourrait même être considérée par les consommateurs qui lorgnent du côté des autres familiales surélevées sur le marché.

Valeur : 8/10

À un montant de 38 000 $ et des poussières, la Subaru Outback Onyx n’est pas à la portée de tous, ce qui me pousse à recommander la livrée Tourisme ou même la livrée Commodité qui, en revanche, est assez dépourvue face aux autres écussons de la gamme. Mais, pour l’acheteur qui recherche un véhicule confortable, polyvalent et plaisant à conduire (pour un véhicule utilitaire), il est difficile de trouver mieux que l’Outback.

Conclusion

La Subaru Outback n’a finalement pas beaucoup changé, du moins dans sa formule de base. Il y a toujours cette impression de conduire une voiture, la qualité d’assemblage est excellente pour un véhicule grand public et l’espace cargo est merveilleux pour un véhicule intermédiaire. Certes, la mécanique de base peut s’essouffler par moments, mais la mission de la familiale n’est pas de battre des records de vitesse. Ça fait plusieurs années qu’on le répète : l’Outback est bonne dans tout, mais excellente dans rien!

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 2.5L
Nb. de cylindres H4
Puissance 182 ch
Couple 176 lb-pi
Consommation de carburant 9,2 / 7,3 / 8,3 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 920 / 2 144 L sièges rabattus
Modèle à l'essai Subaru Outback Onyx 2022
Prix de base 30 995 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 1 995 $
Prix tel qu’essayé 33 090 $
Équipement en option
Aucune