Avis d'expert

Mitsubishi Mirage 2021 : essai routier

6,4
10
SCORE AutoHebdo
Ce score est attribué par notre équipe d’experts après des tests approfondis de la voiture
  • DESIGN
    5/10
  • Sécurité
    5/10
  • HABITABILITÉ
    7/10
  • CONVIVIALITÉ
    5/10
  • CARACTÉRISTIQUES
    9/10
  • PUISSANCE
    9/10
  • CONFORT
    5/10
  • AGRÉMENT DE CONDUITE
    5/10
  • CONSOMMATION DE CARBURANT
    6/10
  • VALEUR
    8/10

Il est difficile d’argumenter contre un véhicule abordable, fiable et peu coûteux en carburant. C’est ce que propose la Mitsubishi Mirage depuis son arrivée sur le marché en 2014, et pour l’année-modèle 2021, cette citadine reçoit une légère mise à jour qui lui permet d’en offrir encore plus pour le prix d’achat.

Désormais presque seule sur son étoile avec comme seule véritable concurrente la Chevrolet Spark, et s’affichant comme l’une des voitures les moins chères sur le marché, la Mirage propose une formule simpliste qui permet à son propriétaire de sauver beaucoup d’argent, tant à l’achat qu’à l’utilisation. Mais, cette recette fonctionne-t-elle encore de nos jours? Nous avons mis la Mirage à l’essai dans sa déclinaison la moins coûteuse pour en avoir le cœur net.

Design : 5/10

La mise à jour permet au design de la Mirage d’être un peu plus cohérent que par le passé. C’est surtout les parties avant et arrière qui ont bénéficié d’un coup de balai, la grille, les pare-chocs, les phares et les feux arrière étant tous de nouvelle facture. Tout s’harmonise mieux avec les proportions, permettant à la Mirage d’être un peu plus homogène avec le reste de la gamme Mitsubishi.

Elle n’est désormais offerte qu’en version à cinq portières, ce qui lui va beaucoup mieux que l’ancienne berline G4. Il ne s’agit pas nécessairement d’une voiture attrayante, mais dans sa déclinaison GT, avec jantes, antibrouillards et couleurs plus vibrantes, la Mirage n’est pas déplaisante à regarder pour autant. Il s’agit d’une toute petite voiture urbaine étroite, mais tout de même mignonne.

Sécurité : 5/10

La Mirage n’est pas une voiture très sophistiquée, ce qui signifie qu’elle ne contient que la base au chapitre de la sécurité. Neuf coussins gonflables sont néanmoins offerts de série, dont un conçut spécialement pour protéger les genoux du conducteur.

Hélas, cette citadine ne présente aucune technologie d’aide à la conduite quelconque. Il n’avait même pas de régulateur de vitesse sur notre modèle d’essai. Il est cependant possible d’équiper la Mirage d’un système de freinage d’urgence en cas de collision ou d’un détecteur de changement de voie, mais seulement sur la déclinaison GT. Il n’est toutefois pas possible d’opter pour un détecteur d’angles morts, ni d’un système de freinage d’urgence en marche arrière en cas de collision.

Volume : 8/10

Malgré sa petite taille, la Mirage fait preuve d’un bon degré de polyvalence dans son segment. À titre de référence, son coffre peut avaler 484 litres de marchandise et jusqu’à 1 331 litres une fois le dossier du siège arrière replié. C’est nettement supérieur à ce qu’offre une Chevrolet Spark avec ses 314 litres (770 litres au total).

C’est le même son de cloche pour les places arrière. Celles-ci s’avèrent étonnamment spacieuses compte tenu du gabarit du véhicule. Une grande personne peut y prendre place, tant pour le dégagement des genoux que de la tête. La Mirage est toutefois très étroite, ce qui pourrait rendre le siège inconfortable pour trois personnes.

Convivialité : 7/10

La simplicité et le manque de technologie de la Mirage font que ses commandes sont faciles à repérer et à utiliser. Bien que tout semble provenir d’une autre décennie, la position de conduite est plus qu’acceptable et le positionnement des commandes est excellent, facilitant ainsi leur utilisation.

L’interface multimédia de cette Mitsubishi n’offre rien de particulièrement innovateur, mis à part un port USB, la possibilité de connecter un téléphone par l’entremise d’une connexion Bluetooth ou d’ajuster la chaîne audio. L’écran est toutefois dépourvu de luminosité, ce qui le rend difficile à saisir durant le jour, ou lorsqu’on porte des lunettes de soleil. L’instrumentation analogique est néanmoins claire et facile à lire, et les commandes au volant répondent rapidement.

Options : 5/10

La liste d’options disponibles est très courte sur une Mirage. Le modèle ne s’offre qu’en quatre déclinaisons, soit ES avec boîte manuelle (à l’essai), ES CVT, SE et GT. Chaque déclinaison offre son lot de fonctionnalités, sans toutefois offrir la possibilité d’en ajouter.

On doit passer à la déclinaison SE pour profiter des systèmes Android Auto et Apple CarPlay, un régulateur de vitesse et des vitres électriques pour les places arrière. Seule la version GT offre des sièges et miroirs chauffants, des antibrouillards et un bouton-poussoir pour le démarrage.

Performances : 5/10

Un seul moteur anime toutes les déclinaisons de la Mirage, soit un 3-cylindres de 1,2 litre d’une puissance de 78 chevaux et d’un couple de 74 livres-pieds. Ce moteur peut être jumelé à une boîte manuelle à cinq rapports seulement sur la déclinaison ES (à l’essai), puis une transmission à variation continue (CVT) sur toutes les autres variantes.

Il ne s’agit pas d’une voiture très performante, mais compte tenu de sa vocation de citadine, la Mirage livre bien sa puissance et son couple en situation urbaine. La boîte manuelle nous permet de tirer le plein potentiel de la plage de puissance disponible tout en nous donnant la liberté de le faire révolutionner davantage. Ce moteur s’est montré adéquat pour les bretelles d’autoroute et les dépassements.

Confort : 5/10

Étant l’une des voitures les plus abordables du marché signifie que la Mirage ne dispose pas d’un degré de confort vraiment phénoménal. Certes, la position de conduite est bonne, ainsi que la visibilité, mais les sièges sont durs, l’insonorisation de l’habitacle est faible et il s’agit d’une voiture instable à haute vitesse.

En d’autres mots, la Mirage est mieux conçue pour la conduite urbaine et non pour de longs trajets.

Plaisir de conduite : 6/10

Malgré son manque de puissance et de raffinement, la Mirage n’est pas déplaisante à conduire pour autant. Il fait bon de retrouver une voiture simple, légère et équipée d’une boîte manuelle dans un monde où les voitures sont devenues énormes et les boîtes automatiques dominent.

Le levier de vitesse manuel n’est cependant pas des plus stimulant à opérer. Le passage des rapports manque de finesse et la pédale d’embrayage est absente de rétroaction, mais le petit moteur est prime, répond rapidement et la voiture arbore une tenue de route agile et enjouée. Il y a une sensation de légèreté au volant d’une Mirage qui la rend agréable à manœuvrer en contexte urbain.

Consommation d’essence : 9/10

Avec les avancements technologies modernes du moteur thermique et l’implantation de l’hybridation chez plusieurs modèles, il devient de plus en plus difficile de justifier l’achat d’une voiture avec petite cylindrée pour économiser de l’essence. Mais, à ma grande surprise, la Mirage s’est tout de même montrée très économique en carburant, malgré sa motorisation vieillissante.

Tout au long d’un essai d’une semaine, l’ordinateur de bord a affiché une moyenne de 5,2 L/100 km. À certains moments, la Mirage a même enregistré des consommations de carburant qui oscillaient autour des 4,7 L/100 km, ce qui se compare à une Toyota Corolla hybride coûtant presque le double du prix.

Valeur : 9/10

Le rapport qualité/prix de la Mirage n’est alléchant que lorsqu’on en s’en tient à la version de base ES, tel qu’illustrée à l’écran. Avec un prix de départ de 13 858 $ (15 058 $ avec la CVT), difficile de demander mieux, surtout que l’excellent bilan de fiabilité de sa mécanique et ses coûts d’entretien à la baisse, sans compter une faible consommation d’essence vous feront économiser de l’argent tout au long de son cycle de vie.

Méfiez-vous cependant des déclinaisons SE et GT, car leur prix empiète dans le territoire de sous-compacts beaucoup mieux ficelées, une Nissan Versa ou une Kia Rio par exemple.

Il est également important de souligner qu’à prix presque égal, Chevrolet offre la Spark qui vient de série avec les connectivités Android Auto/Apple CarPlay ainsi qu’une borne WiFi. Il n’est cependant pas possible de faire financer le modèle de base de la Spark, contrairement à la Mirage ES qui l’est, elle.

Conclusion

Bien qu’elle soit largement dépassée par le marché en matière de technologie et de raffinement, la Mitsubishi Mirage s’en sort haut la main grâce à son excellent rapport qualité/prix – à condition de s’en tenir à une ES –, sa fiabilité éprouvée et ses coûts d’utilisation à la baisse. Ajoutez à cela une garantie de 10 ans, 150 000 km sur le groupe motopropulseur (méfiez-vous des conditions de cette garantie), et il devient difficile d’ignorer ce qu’elle offre pour le prix payé.

Si votre but est de réduire votre empreinte écologique, mais que nous n’avez pas nécessairement les moyens d’acheter un véhicule hybride ou une électrique, la Mirage s’avère un produit fort intéressant. Il s’agit d’une bonne petite voiture fiable qui peut amplement faire l’affaire à un premier conducteur, un étudiant ou quelqu’un qui veut ne veut tout simplement pas trop dépenser d’argent pour un véhicule.

Les concurrents
Caractéristiques
Cylindrée 1,2L
Nb. de cylindres L3
Puissance 78 ch @ 6 000 tr/min
Couple 74 lb-pi @ 4 000 tr/min
Consommation de carburant 7,1 / 5,8 / 6,5 L/100 km ville/route/comb
Volume de chargement 484 / 1 331 L sièges rabattus
Modèle à l'essai Mitsubishi Mirage ES 2021
Prix de base 13 858 $
Taxe climatiseur 100 $
Frais transport et préparation 1 575 $
Prix tel qu’essayé 15 533 $
Équipement en option
Aucune