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DESIGN7,0/10
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Sécurité8,5/10
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HABITABILITÉ7,5/10
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CONVIVIALITÉ6,5/10
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CARACTÉRISTIQUES8,0/10
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PUISSANCE7,0/10
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CONFORT8,0/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE6,5/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT7,5/10
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VALEUR7,0/10
Arrivé sur le marché pour l’année-modèle 2018, le Mitsubishi Eclipse Cross est venu épauler un duo de véhicules utilitaires vieillissant. Depuis, le très ancien RVR a profité d’un léger coup de balai en 2020, tandis que l’Outlander est nouveau d’un bout à l’autre pour 2022. Le constructeur aux trois diamants aurait pu décider d’attendre un peu pour celui qui a repris le nom d’un coupé mythique des années 90, mais non, Mitsubishi a tranché : la refonte de l’Eclipse Cross, c’est maintenant que ça se passe!
On ne parle pas ici d’une révolution, ni même de l’implantation d’une mécanique hybride rechargeable – comme c’est le cas ailleurs sur le globe –, mais bien d’une mise à jour relativement extensive. J’ai repris le volant du multisegment angulaire l’instant de quelques jours pour voir s’il avait vraiment changé.
Design : 7/10
Au premier coup d’œil, l’Eclipse Cross conserve cette silhouette tranchante, notamment sur ses flancs où cette arête supérieure donne l’impression que le véhicule a été écrasé vers l’arrière. Les plus fins auront déjà remarqué l’allure allongée du multisegment, le véhicule qui a gagné en longueur à l’arrière. Résultat : le coffre est plus long, donc plus grand. Le design des bas de caisse est également de nouvelle facture, mais ironiquement, les jantes de 18 pouces sont identiques à celle du modèle introduit en 2018.
Pour en revenir à ce postérieur, disons qu’il a perdu son côté excentrique, les feux de position qui sont beaucoup plus simples, peut-être trop même! J’irais même jusqu’à dire qu’il y a du Nissan Rogue de génération précédente là-dessous. Et l’avant n’a pas été laissé pour contre, puisque les phares, désormais logés sous les feux de jour aux DEL, présentent un nouveau dessin plus technique que joli. La calandre met quant à elle toujours son écusson chromé en valeur, mais avec un nouveau grillage qui s’étend plus bas. Néanmoins, même si l’Eclipse Cross alimentait les discussions, notamment à cause de ce hayon à deux fenêtres, les proportions du véhicule étaient plus ramassées. Avec son coffre plus logeable, l’excentrique de la famille a justement perdu son identité « non-conformiste ». D’un point de vue design, c’est bien dommage à mon humble avis!
Sécurité : 8.5/10
Ici, l’Eclipse Cross a l’avantage d’être basé sur une plateforme récente. L’aspect sécurité est donc plus étoffé que dans le RVR par exemple. En plus des sept coussins gonflables, de la caméra de recul avec vue à vol d’oiseau et des autres systèmes habituels comme l’assistance au démarrage en côte, l’utilitaire bénéficie de l’avertisseur de sortie de voie, du système de surveillance des angles morts, de l’alerte de circulation transversale arrière, du régulateur de vitesse adaptatif, ainsi que l’atténuation de collision avant. Je me dois aussi de mentionner la présence d’un afficheur tête haute et, bien sûr, du rouage intégral maison qui a déjà démontré son efficacité à maintes reprises dans le passé.
Habitabilité : 7.5/10
L’Eclipse Cross a gagné 140 mm en longueur grâce à cette mise à jour méritée. Le coffre est donc plus volumineux. L’espace aux deux rangées est quant à lui dans la bonne moyenne du segment. Le véhicule appartient à la catégorie des multisegments sous-compacts après tout. Que dire de plus?
Convivialité : 6.5/10
Lorsque l’Eclipse Cross est arrivé sur le marché, son écran central n’était accessible que via ce minuscule pavé tactile ajouté à la dernière minute. Les critiques à son endroit ont rapidement forcé les concepteurs à revoir la formule. Voilà pourquoi l’Eclipse Cross est muni d’un écran tactile plus proche de son conducteur que par le passé. Terminé le pavé tactile peu ergonomique!
Remarquez, il y a encore matière à amélioration ici, car l’écran demande à son utilisateur d’allonger le bras quelque peu. Les plus observateurs auront peut-être remarqué les similitudes avec le système d’infodivertissement de Nissan et ils ne sont pas dupes, car l’infographie est identique à plusieurs égards.
C’est clairement mieux que par le passé, mais Mitsubishi comme Nissan et quelques autres joueurs n’offrent pas le même genre d’expérience simplifiée des systèmes américains, pour ne nommer que ceux-là. Autre point à souligner, la position des commandes pour la ventilation n’est pas adéquate, les petits boutons qui sont logés sous cette bosse pratiquée dans le tableau de bord. Heureusement, la console centrale n’est pas trop élevée et présente des boutons de bonne taille pour la sellerie chauffante à l’avant ou le mode de conduite.
Confort : 8/10
Malgré ses gros sabots et son design « sportif », le Mitsubishi Eclipse Cross demeure un véhicule confortable. Les sièges sont très moelleux (bien que trop courts), les réglages de la suspension sont clairement ceux d’un véhicule capable de bien absorber les crevasses du bitume et l’insonorisation est suffisante pour un véhicule du créneau.
C’est vrai que la boîte CVT fait entendre le petit moulin turbocompressé lors des accélérations, mais lorsque le régime moteur redescend à une cadence plus raisonnable, l’habitacle redevient relativement silencieux.
Puissance : 7/10
Le moteur 4-cylindres turbo de 1,5-litre de cylindrée ne change pas en 2022, lui qui livre toujours 152 chevaux et 184 lb-pi de couple optimal. Face aux « hot rods » de la catégorie, l’Eclipse Cross ne brise pas de records et le véhicule ne propose pas de mode Sport ici pour bonifier les réactions de la mécanique, mais bon, l’Eclipse Cross n’a pas été développé pour procurer des sensations fortes à son conducteur, et ce, même si le constructeur affirme que l’acheteur type recherche la polyvalence et les performances. Disons seulement que l’Eclipse Cross est très loin de la défunte Lancer Evolution… ou même du coupé Eclipse de jadis!
Agrément de conduite : 6.5/10
Une mécanique limitée ne veut pas nécessairement dire que le véhicule est triste à conduire! Non, mais dans ce cas-ci, l’Eclipse Cross n’inquiète même pas les ténors de la catégorie à ce chapitre. La direction légère et brouillonne passe peut-être à vitesse de stationnement, mais sur un tracé plus sinueux – et rapide –, cette caractéristique a pour effet de ralentir les ardeurs de celui ou celle qui tient le volant. Les suspensions molles absorbent les irrégularités du bitume, mais il y a du roulis. Heureusement, le rouage intégral est excellent.
Et puis, il y a encore le débat entourant l’unité CVT, elle qui fait chanter le moteur chaque fois que le pied droit en demande un peu trop. Et les merveilleuses palettes montées directement à la colonne de direction – un clin d’œil à la Lancer Evolution X – ne font rien pour améliorer l’expérience, malheureusement, les changements de « vitesses » qui ne donnent pas grand-chose finalement.
Économie de carburant : 7,5/10
C’est mieux à la pompe, l’Eclipse Cross qui, selon l’ÉnerGuide canadien, maintient une moyenne de 9,3 L/100 km. De nos jours, cette statistique n’a rien d’impressionnant, mais pour un véhicule utilitaire muni d’un rouage intégral, ce n’est pas si mal. Pour ma part, j’ai plutôt obtenu une moyenne de 10,2 L/100 km en faisant attention de ne pas trop abuser des accélérations en ville. À la défense du véhicule, l’odomètre indiquait à peine plus de 1 500 km lorsque je l’ai récupéré.
Caractéristiques : 8/10
Juchée au sommet de la gamme, la livrée GT empruntée quelques jours plus tôt ce printemps n’est dépourvue de rien… au catalogue de Mitsubishi bien entendu! De la sellerie en cuir au toit panoramique, sans oublier la navigation intégrée et la chaîne audio de 510 watts, l’Eclipse Cross GT profite bien entendu de tout ce qui est livrable sur les livrées plus abordables comme les nombreux dispositifs de sécurité, l’affichage tête haute, le volant chauffant, la climatisaion bizone et bien plus encore. À ce chapitre, la liste de Mitsubishi est aussi longue (ou presque) que celle de la concurrence, mais est-ce suffisant pour convaincre la clientèle?
Valeur : 7/10
En tenant compte des frais de transport et de préparation, l’Eclipse Cross GT frappe à la porte des 40 000 $. C’est beaucoup d’argent pour un véhicule qui présente encore des plastiques bon marché à l’intérieur, vous en conviendrez. Oui, la garantie de 10 ans sur le groupe motopropulseur est alléchante, mais c’est à se demander si le multisegment va bien conserver sa valeur au fil du temps. Franchement, à ce prix, je serais porté à recommander la livrée SE qui n’est certes pas aussi bien équipée, mais qui retranche près de 8 000 $ de moins au prix total. Ce n’est pas rien!
Conclusion
Mitsubishi a bien fait de revoir quelques défauts du modèle commercialisé depuis 2018 – je pense au pavé tactile et à l’espace dans le coffre principalement. Toutefois, malgré une prestation correcte sans plus sur la route et un rouage intégral très compétent, l’Eclipse Cross 2022 n’en fait pas suffisamment pour se démarquer du lot. Et dans un segment aussi peuplé avec des ténors quasi indélogeables, chaque modèle se doit d’en livrer un peu plus que son voisin s’il veut attirer l’attention. Tristement, même la très longue garantie ou le style éclaté de l’Eclipse Cross ne changeront rien à la donne. Une livrée hybride rechargeable aurait peut-être changé l’histoire, mais celle-ci n’est pas prévue pour notre marché… du moins pas à court terme!
Cylindrée | 1,5L |
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Nb. de cylindres | L4 |
Puissance | 152 ch @ 5,500 tr/min |
Couple | 184 lb-pi @ 2,000 tr/min |
Consommation de carburant | 9,6 / 8,9 / 9,3 L/100 km ville/route/comb |
Volume de chargement | 657 / 1 407 L sièges rabattus |
Modèle à l'essai | Mitsubishi Eclipse Cross GT 2022 |
Prix de base | 36 998 $ |
Taxe climatiseur | 100 $ |
Frais transport et préparation | 1 650 $ |
Prix tel qu’essayé | 39 198 $ |
Équipement en option
450 $ – Peinture Rouge Diamant, 450 $
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