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DESIGN9,5/10
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Sécurité8,0/10
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HABITABILITÉ6,0/10
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CONVIVIALITÉ7,0/10
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CARACTÉRISTIQUES8,5/10
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PUISSANCE7,0/10
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CONFORT8,5/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE7,0/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT7,5/10
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VALEUR7,5/10
La métamorphose de Kia s’est amorcée avec ce curieux véhicule urbain, le Soul qui est apparu sur nos routes en 2010. Le Kia Soul, c’est également l’un des premiers véhicules à avoir été exposé à l’influence de Peter Schreyer, le célèbre designer qui a probablement relancé la marque coréenne à lui seul avec sa vision d’avenir. Schreyer n’a pas conçu le Soul d’un bout à l’autre, le prototype qui a vu le jour en 2006 avant son arrivée avec Kia, mais c’est ce dernier qui a vu à la touche finale pour le modèle de production. Avant le Soul, Kia nageait dans l’ombre de Hyundai avec un alignement soporifique. La boîte sur roues qu’est le Soul a changé la donne, c’est le moins qu’on puisse dire!
Maintenant rendu à sa troisième génération depuis l’an dernier, le Kia Soul est plus mature que jamais avec sa silhouette remaniée et cette alternative électrique, ne l’oublions pas. Le seul manquement à la gamme Soul, c’est l’absence de la mécanique 4-cylindres turbo de 1,6-litre de cylindrée livrant 201 chevaux, Kia Canada ayant décidé de laisser cette variante à nos voisins au sud de la frontière.
C’est ce qui explique pourquoi mon Kia Soul GT-Line Limited 2021 emprunté quelques jours à l’automne était propulsé par le moteur 4-cylindres atmosphérique livré sur toutes les autres livrées du modèle.
Design : 9,5/10
Je l’avoue, j’aime bien le Soul et ce qu’il représente. Sa ligne est unique et avec cette refonte de l’an dernier, le multisegment de poche se présente sous une robe peaufinée, à commencer par ce bouclier où les blocs optiques ne trônent plus au sommet du museau, cet espace étant réservé aux feux de jour éclairés par une bande aux DEL. Les phares, également propulsés par la technologie DEL, sont donc déménagés plus bas, de part et d’autre de ce vaste grillage exclusif à l’écusson GT-Line, un brin plus agressif que le reste de la gamme. Les jantes de 18 pouces remplissent à merveille les arches de roues musclées, tandis qu’à l’arrière, la verticalité du véhicule impressionne toujours autant.
Sécurité : 8/10
La sécurité est devenue primordiale de nos jours et le Kia Soul, malgré son appartenance à la catégorie des véhicules abordables, est assez bien nanti à ce niveau. En effet, dès le niveau de finition EX, le petit véhicule urbain se voit confier des systèmes comme l’assistance d’évitement de collision frontale, l’assistance de maintien de voie et le détecteur de présence dans les angles morts. Sur cette version GT-Line Limited, l’afficheur tête haute vient se greffer à la longue liste de dispositifs de sécurité, un détail anodin certes, mais qui permet de garder l’attention du conducteur sur la route, et non pas sur la planche de bord.
Habitabilité : 6/10
Le Kia Soul lancé l’an dernier est plus grand que ses prédécesseurs, mais n’allez pas croire qu’il puisse jouer dans le même créneau que les utilitaires à trois rangées de sièges, oh que non! Mais, je me dois de le souligner, l’espace pour les jambes des passagers de la deuxième rangée est très raisonnable. En revanche, malgré la hauteur du véhicule, l’espace pour la tête n’a pas été conçu pour accueillir des adultes de grande taille. Même constat dans le coffre où j’ai eu de la misère à y déposer une boîte de vêtements d’enfants destinés à des familles qui en ont besoin. Heureusement, la première rangée sauve la mise où l’espace est très généreux.
Convivialité : 7/10
Comme c’est le cas pour la plupart des véhicules Kia, la planche de bord est simple à consulter, les commandes pour la climatisation étant regroupées sous l’écran tactile de 10,25 pouces (!) logé en plein centre. J’aime beaucoup le fait que Kia ait conservé des boutons pour les sièges chauffants, le volant chauffant et même les modes de conduite, ceux-ci étant situés non loin du levier de la boîte de vitesses. Finalement, la recharge par induction est dissimulée derrière le levier, ce qui est bien pour ne pas distraire le conducteur, mais qui pose problème si on n’entend pas l’alerte du véhicule qui nous rappelle de prendre notre appareil avant de quitter le véhicule. Le volant multifonctions est quant à lui assez simple à utiliser également, en plus d’être agréable à prendre en main avec sa base aplatie.
Confort : 8,5/10
Malgré son écusson GT-Line, le Kia Soul le plus dispendieux au pays n’est absolument pas affecté par les pneus à profil bas installés sur les jantes de 18 pouces. Bon, c’est vrai que le Soul est à des années-lumière des grandes limousines de l’industrie, mais face aux autres véhicules de sa catégorie, la boîte sur roues n’a aucun complexe.
J’aurais aimé un peu plus d’insonorisation vers l’arrière du véhicule qui s’avère plus sautillant que l’avant, à cause de son essieu rigide. À l’avant, le Soul profite d’une suspension indépendante de type MacPherson. Quant aux sièges de la première rangée, ils sont aussi confortables qu’ils en ont l’air, un commentaire qui ne s’applique pas à la banquette arrière, un peu trop verticale à mon goût.
Agrément de conduite : 7/10
Amputé de sa mécanique turbo, ce Kia Soul GT-Line Limited 2021 n’est pas ce qu’on peut appeler un « sleeper ». Sous le capot, le multisegment urbain hérite du même 4-cylindres atmosphérique utilisé à toutes les sauces chez Kia, le bloc de 2,0-litres qui n’est pas un monstre de puissance, ne l’oublions pas. Et ce n’est pas sa plus grande faute, car pour enregistrer une moyenne de consommation de carburant exemplaire, Kia fait confiance à sa boîte de vitesses IVT (pour Intelligent Variable Transmission), l’unité qui offre un rendement très acceptable (encore mieux lorsque le mode Sport est enclenché), mais qui est loin de ce que pourrait livrer un Kia Soul à moteur turbo et boîte à double embrayage.
Très agréable en ville, le Soul ne fait qu’une bouchée des détours imposés par la Ville de Montréal avec sa direction légère et relativement précise. Toutefois, lorsque la cadence augmente, sa carrure est victime des coups de vent latéraux, le Soul qui n’est pas confortable dans les virages abordés à vive allure, surtout avec des pneus quatre saisons sur une chaussée détrempée et froide. Cette faiblesse a au moins le mérite de ralentir les ardeurs de celui ou celle qui tient le volant.
Puissance : 7/10
Sincèrement, j’aurais vraiment aimé que le Soul GT-Line soit équipé du groupe motopropulseur turbocompressé, comme ce fut le cas pendant quelques saisons pour la génération précédente du modèle, mais ce n’est pas le cas. Avec 147 chevaux en puissance et un couple peu reluisant de 132 lb-pi, le Soul manque… de soul! Autrement dit, il faut prévoir les manœuvres de dépassement sur l’autoroute.
Économie de carburant : 7,5/10
À ce niveau, l’EnerGuide annonce une moyenne de 8,5 L/100 km en ville et de 7 L/100 km sur la route. J’ai pour ma part obtenu une moyenne de 8,2 L/100 km après quelques jours passés derrière son volant. Les accélérations à l’emporte-pièce réalisées vers la fin du parcours n’ont certainement pas aidé à abaisser la moyenne de consommation, mais bon, ce qu’il faut retenir de cet essai, c’est que le Soul n’est pas énergivore, et c’est parfait ainsi!
Caractéristiques : 8,5/10
Située au sommet de la gamme Soul, la livrée GT-Line Limited 2021 ne manque d’absolument rien, même pas d’un afficheur tête haute, un équipement qui est encore absent de la fiche technique de certaines berlines de luxe de nos jours. Les multiples dispositifs de sécurité contribuent eux aussi à rehausser l’expérience (maintien de voie, régulateur adaptatif, etc.), du moins si on est distrait au volant et on prend même un malin plaisir à profiter des musiques d’ambiance implantées à l’intérieur des applications livrées sur ce modèle « all dressed ». On s’aperçoit une fois de plus que la recette coréenne, c’est justement ça, de « beurrer épais » pour attirer la clientèle indécise. Ah oui, avais-je mentionné que les sièges de la première rangée sont chauffants et ventilés?
Valeur : 7,5/10
Le prix exigé pour repartir au volant du Soul le mieux nanti du marché est fixé à 29 295 $ (avant tous les frais), un fichue de belle somme pour un véhicule qui a l’air d’un bolide, mais qui n’a pas les moyens de ses ambitions. Avec son allure « camionnesque », le Kia Soul GT-Line Limited mériterait un rouage intégral, mais ne retenez pas votre souffle pour une telle configuration, car ça n’arrivera pas de sitôt. En fait, si vous êtes à la recherche d’un modèle équivalent avec quatre roues motrices et même une motorisation turbocompressée, le Kia Seltos SX est tout indiqué. Remarquez, il n’est pas nécessaire de cocher le niveau SX pour avoir droit à un Seltos quatre roues motrices.
Malgré le prix salé de ce Kia Soul GT-Line Limited 2021, je persiste à croire qu’il y a un public pour ce « fashion statement » sur roues très facile à vivre au quotidien.
Conclusion
Malgré son arrivée à l’été 2019, cet essai au volant du Kia Soul de dernière génération était mon premier contact avec le modèle carré au possible et malgré quelques points négatifs comme l’espace restreint dans le coffre ou son allergie des virages à haute vitesse, le véhicule urbain respecte la tradition du premier modèle atterri sur nos routes en 2010.
L’apparence « funky » est toujours au programme, tout comme son agilité dans les rues étroites de la ville et même son appétit raisonnable pour l’or noir. L’ennui, c’est que la catégorie des petits VUS est tellement vaste qu’il n’est pas simple d’arrêter son choix en 2021.
Cylindrée | 2,0L |
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Nb. de cylindres | L4 |
Puissance | 147 ch @ 6 200 tr/min |
Couple | 132 lb-pi @ 4 500 tr/min |
Consommation de carburant | 8,5 / 7,0 / 7,9 L/100 km ville/route/comb |
Volume de chargement | 530 L / 1 758 L sièges rabattus |
Modèle à l'essai | Kia Soul GT-Line Limited 2021 |
Prix de base | 29 295 $ |
Taxe climatiseur | 100 $ |
Frais transport et préparation | 1 795 $ |
Prix tel qu’essayé | 31 440 $ |
Équipement en option
250 $ – Peinture métallisée, 250 $
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