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Le Mitsubishi RVR 2020 se dévoile à Montréal

Montréal, QC – Le constructeur Mitsubishi est encore un petit joueur dans l’industrie automobile nord-américaine. C’est vrai qu’à côté de certaines marques américaines, nipponnes ou coréennes, le constructeur aux trois diamants n’a ni le réseau de concessionnaires, ni une gamme étoffée pour plaire à un vaste auditoire. Heureusement, depuis quelques campagnes, Mitsubishi poursuit son virage utilitaire avec trois modèles distincts et une seule voiture encore au programme, la citadine Mirage qui, pour 2020, n’est même plus offerte en livrée G4.

Bien campé à la remorque des deux VUS les plus récents (l’Outlander et l’Eclipse Cross ont tous les deux été dévoilés beaucoup plus tard), le Mitsubishi RVR n’est pas pour autant dépassé dans un marché où certains consommateurs apprécient encore un petit véhicule abordable, agile et relativement logeable pour trimbaler le matériel du quotidien.

Lancé en 2011 chez nous, le RVR s’est rapidement forgé une réputation de véhicule facile à vivre, doté d’une bonne fiabilité et de cette fameuse garantie 10 ans/160 000 km sur le groupe motopropulseur. Le seul hic dans cette histoire, c’est que le segment s’est quelque peu élargi depuis 2011, tellement en fait que chaque marque propose désormais au moins un véhicule utilitaire de poche, certains d’entre eux qui sont très récents face au RVR conçu à la fin de la décennie précédente. Ce n’est donc pas pour rien que l’année-modèle 2020 du multisegment a droit à une refonte assez importante, la deuxième majeure depuis les débuts du modèle il y a neuf ans.

Un air de famille

Afin de mieux intégrer son plus ancien modèle au reste de la gamme, le département de design a remodelé le bouclier du RVR, ce dernier qui conserve ces deux bandes chromées de part et d’autre de la calandre, mais celles-ci sont beaucoup plus larges que par le passé. La finition du grillage est également de nouvelle facture, tout comme le dessin des blocs optiques qui passent à la technologie DEL pour l’éclairage de jour/soir. En fait, même les feux de position arrière, également redessinés pour l’occasion, sont munis de ces diodes électroluminescentes.

On pourrait croire que Mitsubishi a repositionné les blocs optiques dans ces rectangles verticaux à l’avant, mais ceux-ci sont réservés aux antibrouillards livrables sur les versions plus cossues. La silhouette du RVR ne change pas, à l’exception de cet autre grillage scindé entre l’aile avant et la portière, sans oublier les jantes renouvelées pour 2020. La seule autre modification esthétique, outre l’ajout de trois nouveaux coloris, se retrouve dans le pare-chocs arrière, truffé d’un petit diffuseur et de grillages supplémentaires.

Plus branché le RVR en 2020 ?

Puisqu’il s’agit d’une refonte assez importante, les stratèges de la marque ont cru bon de revisiter l’intérieur du multisegment. Sans surprise, la planche de bord conserve la forme de celle introduite en 2011, mais il y a quand même du nouveau. Par exemple, cette finition noir piano ajoute un brin de classe à bord d’une habitacle assez basique, tandis qu’au niveau du levier de la boîte de vitesses, la console centrale porte également le sceau de la nouveauté.

Toutefois, l’élément le plus en vue de cet habitacle révisé se trouve en plein centre, le RVR qui vient désormais avec un écran tactile de huit pouces de largeur et un affichage qui n’est pas sans rappeler celui qu’on retrouve à bord de certains modèles Nissan. Après tout, Mitsubishi fait partie de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Ce nouvel écran vient aussi avec la caméra de recul et les systèmes connectivité Apple CarPlay et Android Auto. Quant à la connexion Bluetooth, elle fait également partie de l’équipement de base.

Le reste de l’habitacle est fidèle au modèle sortant avec de nouveaux matériaux pour recouvrir la sellerie, notamment du faux suède sur la livrée SEL. Puisqu’il est question des sièges, ceux de la première rangée viennent automatiquement avec le chauffage intégré même sur le modèle de base ES FWD à roues avant motrices à 22 998 $, une excellente nouvelle pour les journées glaciales de l’hiver. Le modèle ES AWC à quatre roues motrices ES AWD commande quant à lui 25 498 $.

Le niveau supérieur SE FWD à roues avant motrices affiche un prix de départ de 25 798 $ et intègre la surveillance des angles morts et l’alerte de circulation transversale.

De son côté, la livrée SE AWC à rouage intégral (27 998 $) laisse tomber le moteur de 2,0-litres au profit du bloc de 2,4-litres, plus puissant, en plus de la surveillance des angles morts, l’alerte de circulation transversale arrière et les antibrouillards à DEL.

Pour 29 798 $, le modèle SEL AWC profite des jantes de 18 pouces et d’une sellerie en suède artificiel, d’une clé intelligente, du démarrage à bouton-poussoir, sans oublier les palettes de changements de rapports qui sont fixées à même la colonne de direction.  

Le modèle Limited Edition AWC, quant à lui, est habillé de plusieurs composantes noires en plus du volant chauffant – une nouveauté sur le RVR en 2020 – et de la sellerie en cuir.

Finalement, le RVR GT AWC (33 998 $) ferme la marche grâce à son toit panoramique et sa chaîne audio Rockford Fosgate de 710 watts et neuf haut-parleurs. L’avertisseur de sortie de voie et l’atténuation de collision avant sont aussi ajoutés à ce modèle haut de gamme.  

Statut quo sous le capot

Le plus abordable des multisegments Mitsubishi conserve son tandem de motorisations, le 4-cylindres atmosphérique de 2,0-litres qui livre encore 148 chevaux et 145 lb-pi de couple maximal. L’autre option, livrable sur les modèles plus dispendieux, est un 4-cylindres de 2,4-litres de 168 chevaux et 167 lb-pi. S’il est vrai que ces moteurs sont vieillissants, ils ont au moins le mérite d’avoir fait leurs preuves au fil du temps. Notez que la seule boîte de vitesses disponible est une unité à variation continue. Quant à l’épineuse question du rouage intégral, sachez que le système AWC fait très bien lorsque l’hiver s’installe.

Conclusion

Le nouveau Mitsubishi RVR 2020 n’est pas entièrement nouveau, mais n’empêche, cette révision ne devrait pas nuire aux chiffres de ventes du VUS urbain, le constructeur qui a déjà écoulé plus de 59 000 exemplaires depuis 2011, avec une forte proportion de ceux-ci vendus au Québec.