SCORE AutoHebdo
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DESIGN9/10
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Sécurité9/10
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HABITABILITÉ7/10
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CONVIVIALITÉ8/10
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CARACTÉRISTIQUES9/10
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PUISSANCE8/10
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CONFORT8/10
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AGRÉMENT DE CONDUITE7/10
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CONSOMMATION DE CARBURANT6/10
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VALEUR7/10
L’ambition suit généralement trois profils. L’approche conservatrice est de gravir les échelons un à un en y mettant tout le temps qu’il faut. Les plus fonceurs, aveuglés par la confiance, bâclent les étapes et ratent leur entrée. Puis, il y a celle qui s’affirme par des rendus remarquables qui mènent droit au sommet. Genesis, firme née en 2015, est de cette trempe. Comme l’indique son logo, elle vole de ses propres ailes, passant de modèles Hyundai à marque à part entière, le succès critique nécessitant l’ajout d’un VUS à la gamme pour devenir succès tout court. Et quand le GV80 fût dévoilé, tous se sont emballés. On l’essaie pour vous cette semaine dans sa livrée la plus chic!
Design : 9,5/10
Rarement ai-je vu autant de têtes se tourner dans mon sillage. Et que dire de ce couple qui a passé plusieurs minutes devant chez moi à regarder le GV80 sous tous ses angles, et même par les fenêtres… De nos jours, dessiner un véhicule est un travail d’équipe, mais quand le chef de cette équipe est nul autre que Luc Donckerwolke (ex-Bentley, Lamborghini, Audi, Skoda et même… Vaillante!), il faut s’attendre à un coup de maître. Les tôles du GV80 possèdent un élan et une grâce qu’on retrouve rarement sur un VUS, les détails lui donnant la prestance d’un Bentayga ou d’un Cullinan, des vaisseaux amiraux à quatre fois la facture du Genesis. Cette prestance se poursuit à l’intérieur où l’arôme du cuir Nappa vous accueille. L’omniprésence du cuir, l’agencement des teintes, les boiseries, toutes ces manettes rotatives moletées, les boiseries – l’ensemble fait preuve d’un séduisant raffinement d’exécution dont bien peu de véhicules vendus sous les six chiffres peuvent témoigner. Osons le dire : Genesis a livré un plus beau Bentayga!
Puissance : 8,5/10
Les Genesis GV80 sont mus par deux moteurs : un 4-cylindres de 2,5-litres turbocompressé de 300 chevaux et 311 lb-pi de couple pour les GV80 2.5T, et un V6 biturbo de 375 chevaux et 391 lb-pi de couple pour les GV80 3.5T, tel notre modèle d’essai. Ces deux moteurs sont boulonnés à une boîte automatique conventionnelle à huit rapports, le tout se raccordant aux quatre roues grâce à la traction intégrale, livrée de série au Canada. Pour contrôler la cavalerie, des modes Eco, Comfort, Sport et Custom sont disponibles, en plus de modes adaptés à la conduite hors-route et hivernale. On vous confirme que le V6 semble en grande forme peu importe le mode de conduite choisi, son écurie écrasant la suspension arrière alors que le 0–100 km/h est abattu en un peu plus de 5 secondes, et ce, malgré les quelques 5 000 livres de ce beau gosse. Et c’est idem pour les reprises et les manœuvres de dépassement, le V6 met sa voix virile de baryton à votre service, et par ce jour de pluie, on peut voir les traînées des gaz d’échappement au rétroviseur, façon avion à réaction. Le GV80 est pré câblé pour l’installation d’un attelage de remorque et il peut tracter jusqu’à 2722 kg (6 000 lb), et ce, peu importe le moteur choisi.
Agrément de conduite : 7,5/10
Basé sur la berline G80, le GV80 est donc élaboré sur une plateforme d’architecture propulsion, avec moteur longitudinal et couple envoyé majoritairement aux roues arrière, le tout offrant une répartition idéale des masses 50/50. Voilà la signature traditionnelle des sportives et voitures de grand tourisme. Et cette architecture est derrière la grande longueur du capot, lui qui touche presque à la barrière de sortie d’un stationnement étagé alors qu’on tente d’accéder à la valideuse. Le mode Eco actionne le système arrêt-départ, peu intrusif, mais autrement on le distingue peu du Comfort. En Sport, la boîte tient ses rapports plus longtemps et offre une réponse plus nette. Le GV80 peut supporter une conduite plus soutenue, mais la direction ne transmet aucune communication des massifs pneus de 22 po, et au premier contact avec le véhicule, on ressent nettement ces petites oscillations typiques d’un véhicule à masse non-suspendue lourde et au centre de gravité élevé. Une fois cette première impression passée, on apprécie le comportement équilibré du GV80, son confort monarchique étant saupoudré d’une bonne pincée d’athlétisme.
Convivialité : 8,5/10
Les véhicules de grand luxe, de par leurs nombreux gadgets embarqués, demandent souvent une bonne période d’adaptation. Le GV80 ne fait pas exception à cette règle, mais ici, on découvre que les concepteurs ont fait preuve d’ingéniosité pour éviter de multiplier menus et commandes. L’écran tactile de 12,3 po étant situé bien loin du conducteur, ce dernier peut l’actionner avec la molette rotative de la console, sa surface se doublant d’un pavé tactile – on s’y fait rapidement. Autre astuce : les touches des glaces arrière contrôlent également les pare-soleils motorisés. On retrouve aussi sur la grande monobranche du volant une retenue quand au nombre de touches, mais leurs actions sont intuitives. Une semaine, c’est bien court pour découvrir toutes les fonctions d’un tel véhicule, et il nous a surpris après une heure au volant en activant de lui-même des correctifs de posture au siège du conducteur via les modes de massage intégrés. On retrouve aussi partout dans l’habitacle de multiples touches et mécanismes pour déplacer, incliner ou rabattre tous les sièges passagers. Ce n’est pas de trop, car l’accès à la troisième rangée n’est pas simple!
Sécurité : 9/10
Le GV80 se voit accorder une cote cinq étoiles lors des essais dynamiques de la NHTSA, tandis qu’il mérite la mention « Top Safety Pick + » auprès de l’IIHS. Cette dernière accorde par ailleurs une mention « supérieur » quant à la capacité du GV80 à éviter de lui-même des collisions et pour la performance de ses aides à la conduite. La conduite pilotée nous a d’ailleurs surpris, en autorisant quelques kilomètres de conduite « mains libres », un rappel au conducteur arrivant après un virage habilement négocié par le véhicule. Sous la pluie, sa tenue de cap était impeccable, jusqu’à ce que trois véhicules devant moi n’empruntent une sortie, le GV80 suivant leurs traces comme un mouton docile – la conduite autonome, ce n’est pas pour demain! Notons aussi l’excellente performance du régulateur de vitesse adaptatif, aux transitions très naturelles et adaptées à la configuration des lieux par données GPS, et à son freinage complet très progressif derrière un autre véhicule. Cette suite permet aussi d’immobiliser le GV80 en cas de conflit pendant un virage à gauche, de contourner un obstacle automatiquement, de freiner en cas d’obstacle en marche arrière et d’assister le conducteur pendant une manœuvre de stationnement … même depuis l’extérieur du véhicule avec la télécommande!
Caractéristiques : 9,5/10
Énumérer tous les équipements embarqués dans le GV80 dépasserait la longueur de cet article! Étant amateur de musique, permettez-moi de souligner le nirvana audio qu’apporte la chaîne ambiophonique griffée Lexicon avec ses 21 haut-parleurs, offerte avec la version 3.5T Prestige essayée. Dans le domaine du ravissement des sens, le cuir Nappa qui recouvre sièges, tableau de bord et portières apporte un plaisir olfactif au luxe vu. Les quatre places extérieures sont chauffées et ventilées mécaniquement, avec mise en mémoire et fonctions de massage pour celle du conducteur. L’immense toit panoramique se recouvre électriquement par des toiles, tout comme les glaces des portières arrière. Le hayon est évidemment électrifié, tout comme le rabattement de tous les sièges pour passer en mode cargo du bout des doigts. La nacelle d’instruments virtuelle en trois dimensions change son agencement selon le mode de conduite choisi, et l’affichage tête haute est idéalement situé, projeté tout juste au bout du capot. Quand on retire un demi-point pour l’absence de massages au siège passager avant, c’est qu’il ne manque vraiment rien!
Habitabilité : 7,5/10
Toutes fleurs s’accompagnent d’un pot, et pour le GV80 ce pot consiste en une troisième rangée d’usage très restreint. Nos 1,80 m doivent y adopter une position de momie, genoux relevés et tête baissée. Oubliez tout usage de ces deux strapontins par des adultes, seuls des enfants y trouveront leur compte, et encore, l’accès n’est pas aisé. Heureusement, Genesis a résisté à la tentation d’installer des sièges capitaines en seconde rangée, offrant une fort jolie banquette trois places 40/20/40 aux dossiers inclinables et qu’il est possible d’avancer ou reculer pour moduler l’espace tout à l’arrière. Le GV80 peut donc asseoir cinq adultes en tout confort, surtout à l’avant où l’espace est princier. Côté coffre, avec la troisième banquette relevée il ne reste qu’une mince tablette à peine assez profonde pour un sac de supermarché, mais c’est assez typique de cette catégorie. Derrière la seconde rangée, vous trouverez autant de volume que dans le très équarri Volvo XC90 et tous sièges rabattus, le volume dépasse aisément celui du suédois ou de tout autre compétiteur, comme quoi l’esthétique ne sacrifie pas le pratique!
Confort : 8/10
De l’extérieur élégant au luxe retenu de l’intérieur, tous vos sens auront l’impression d’accéder à un club privé de la « haute » en montant à bord du GV80. Les cuirs, boiseries véritables veinées et touches métalliques moletées vont séduire le toucher. Sur la route, l’ouïe sera ravie par l’ambiance feutrée, l’insonorisation laissant le bruit de l’écoulement de l’air à l’extérieur et la mécanique se faisant discrète (1 500 tours à 100 km/h, 1 750 tours à 119 km/h). Le siège du conducteur avec ses réglages multiples est d’un confort total, l’extenseur électrique sous les genoux ajoutant à son ergonomie. Les suspensions filtrent assez bien les imperfections de la chaussée, mais on ne peut en dire autant des massifs pneus de taille 265/40R22 et de leurs lourdes jantes qui ajoutent à la masse non-suspendue. Il en résulte des secousses très prolétaires sur mauvais pavage pour un tel gentleman.
Économie de carburant : 6/10
Mener la grande vie coûte cher, c’est connu, et il faudra affronter le refrain en passant à la pompe (de super, évidemment). Contre une cote Énerguide de 11,8 L/100 km au combiné, nous n’avons pu faire mieux que 14,1 L/100 km au terme de 300 km de conduite mixte urbaine, malgré un usage fréquent du mode Eco. Trimballer 2 300 kilos, ça donne soif! Genesis avait promis une éventuelle version hybride au lancement du GV80, technologie déjà introduite chez les berlines de la marque – ça ne saurait donc tarder.
Valeur : 7,5/10
La gamme canadienne du GV80, simplifiée face à l’offre chez nos voisins du sud, débute avec le 2.5T Advance à cinq places (71 000 $), passe à sept passagers avec le 3.5T Advance (77 500 $) et culmine avec notre 3.5T Prestige d’essai (86 000 $). Soulignons que tous les agencements de couleurs sont sans frais, et que les tarifs Genesis comprennent tout, sauf les accessoires vendus en seconde monte. Compétitifs faces à plusieurs concurrents, ces tarifs font figure d’aubaine quand on considère que les prestations du GV80 3.5T Prestige ne sont pas bien loin de celles d’un Bentley Bentayga (prix de départ : 227 000 $). Si vous n’avez pas besoin de cette menue troisième banquette, le 2.5T à quatre cylindres et cinq places offre un contenu déjà considérable, et chausse des pneumatiques de 20 po mieux accordés avec notre bitume rapiécé.
Conclusion
La marque Genesis a accompli un boulot remarquable en sept petites années. Avec ses voitures bien-nées, d’une qualité impeccable, d’un style accompli et d’une fiabilité à faire rougir une marque allemande, le géant coréen Hyundai marque un grand coup dans l’échiquier automobile. Le GV80 démontre le savoir faire de la marque, avec son luxe authentique et une expérience qui transcende son prix. Il ne lui manque que la version hybride promise au lancement pour détrôner ses adversaires, et peut-être une révision de la géométrie interne de façon à troquer un peu de ce généreux espace cargo en volume pour la troisième rangée de sièges. Autrement, ce superbe véhicule surligne les ambitions de la marque sur la base du mérite, ce qu’aucun ne pourra contester!
| Cylindrée | 3,5L |
|---|---|
| Nb. de cylindres | V6 |
| Puissance | 375 ch @ 5 800 tr/min |
| Couple | 391 lb-pi @ 1 800–4 500 tr/min |
| Consommation de carburant | 12,9 / 10,4 / 11,8 L/100 km ville/route/comb |
| Volume de chargement | 328 L / 990 L / 2 380 L derrière la 3e/2e/1re rangée |
| Modèle à l'essai | Genesis GV80 3.5T Prestige 2022 |
| Prix de base | 86 000 $ |
| Taxe climatiseur | 100 $ |
| Frais transport et préparation | Inclus |
| Prix tel qu’essayé | 86 100 $ |
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Équipement en option
Aucun
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